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 Regarde moi dans les yeux... [libre]

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Samaël Samarensis
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Samaël Samarensis


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MessageSujet: Regarde moi dans les yeux... [libre]   Regarde moi dans les yeux... [libre] Icon_minitimeMer 11 Aoû - 3:12

Parfaitement épanouïe de ce que son bel ami lui annonça, la jeune enfant tendit doucement sa main glaciale pour la poser dans celle de la créature qui ouvrait pour elle une de ses jolies portes. Tenant bien son inanimée par la main, Samaël le suivit sans un mot, se contentant de sourire en pensant à quel point il lui appartennait, à quel point il était siens... Pauvre créature, la mort l'attendait s'il osait jeté le moindre dévolu sur une autre créature, il était condamné à l'enfant éternelle, ne pourrait jamais même en regardé une autre. L'envie, le désir, il ne pourrait les ressentir que par elle s'il souhaitait les ressentir, pas même elle ne le laisserait rêver d'un corps qui ne soit pas le siens... La petite poupée aussi se réjouissait, un beau sourire s'étant dessinné sur son beau visage, contente de voir son amie plus satisfaite que jamais, prête à recevoir tous les hommages qui lui appartenaient maintenant que la promesse était scellée. L'antre était noire, lugubre, effrayante aussi peut être... Pourtant la petite n'avait pas peur, elle ne connaissait rien de l'inquiétde ni du reste de ces émotions parasites qui peuplaient habituellement la vie des gens. Même lorsqu'elle était encore petite humaine, elle n'avait jamais fait le moindre cadeau à la prudence, elle se souvenait d'une petite qui se blessait souvent pour n'avoir pas respecté les règles à propos des dangers qui l'entouraient... mais ces choses étaient vagues, lentement effacée de sa mémoire par des années d'enfermement, par l'oubli de sa propre famille. Elle avait été laissée pour morte, elle était morte dans cette grande chambre blanche ou elle ne pouvait rayonner de lumière, et maintenant elle n'était que fantome... Fantome qui restait fidèle à l'enfant qu'elle eut été, qui ne craindrait jamais rien, pas même cet homme qui s'offrait à elle contre toute habileté de la nature, contre tout ce qui avait été établi par la vie elle même. Elle enfant, lui homme, les règles ne compteraient probablement jamais à leurs yeux... Elle n'avait peur de rien, pas même de la vie elle même, car déjà elle avait vaincu la vie et la mort, car elle était maintenant enfant même de l'air glacial qui révèle la mort...

Arrivée de l'autre côté de la porte, la petite retrouva avec sourire le parc où elle avait rencontré son bel ami quelques temps plus tôt. Elle se souvenait d'un grand feu qui réchauffait son petit frère, elle se souvenait de la petite mélodie qu'il avait chanté à ses oreilles, de sa présentation grossière rapidement rattrappée de plus de respect... L'enfant avait de la mémoire, elle se souvenait de chaque détail, du moindre geste, du moindre son, de tout ce qu'il était possible de retenir, jusqu'à même chacune de ses pensées de l'instant où il était apparu à celui où elle avait retrouvé pour la première fois la chambre où elle sommeillait maintenant lorsqu'il lui fallait se reposer. Tenant la main de sa douce créature, la petite avança dans le parc pour retrouver la balançoire où elle s'était amusée lorsque les sirènes hurlaient dans un ciel devenu noir de fumée mais d'une si belle couleur redorée par les flammes même de l'enfer. Elle lâcha alors la main de son bel ami et s'assit sur la même balançoire, posant instinctivement son regard vers l'endroit où les flammes avaient disparus, où on ne distinguait même plus la toiture qui surpassait précédemment toutes les autres. Sa belle poupée posée sur ses genoux, elle lui caressa distraitement les cheveux alors que son regard se voilait de sentiments opposés et effrayants... Une certaine nostalgie, mais aussi une indéniable haine. Les flammes noires brillaient à travers son regard de ces photos qui avaient toutes brulées sans n'être plus attachées au mur de la maison. Le petite garçon devait avoir bien chaud, maintenant, bien chaud alors qu'elle avait passé tant d'année dans une chambre si froide... Ce n'était que trop d'honneur qu'elle lui avait apporté, que trop de prestence d'avoir joué avec lui. Elle était fière d'elle, elle ne s'était pas laissée bernée par la vengeance, elle avait été élégante et serviable bien qu'elle eut été seule pendant tout ce temps... Eux ne seraient jamais seuls, plus depuis que la petite fille était venu leur dire un dernier au revoir avant de rejoindre sa vie, avant de rejoindre sa mort, les tenant par la main pour passer de l'autre côté de la solitude qu'elle avait ressenti dans la grande chambre blanche et froide, pour passer de l'autre côté, de son propre côté... Elle leur avait offert tout ce qu'elle avait, tout ce qu'elle était, et ils pouvaient maintenant être heureux de n'être plus que de pauvres âmes infidèles à la mort et aux ténèbres.

- Un secret, une promesse n'est qu'un feu sous les cendres... Il suffit d'un souffle pour qu'il jaillisse et aille répondre partout sa lumière dangereuse et brulante...

la voix de la poupée comme le regard de l'enfant semblait perdue dans le souvenir des belles flammes qui brulaient. Un secret, une promesse... Celui d'aimer et de chérir pour toute une vie et même après la mort. Sous les cendres quelques part dormait cette promesse faite à une enfant qui venait de naître, ce secret d'avoir quelque part une enfant qui mourait peu à peu... Un souffle, il n'avait fallu qu'un souffle qui reprenne l'enfant à la mort pour que la lumière jaillisse, pure, brulante, dangereuse, et qu'elle embrase tout ce qu'avait été promesse et secret dans la grande et belle demeure. Elle avait réchauffé toutes ces vilaines choses pour les purger, pour les laisser renaître dans la lumière... Elle était le souffle de la mort, elle était venue les sauver d'une vie qui n'était que traîtrise et mensonge. Ils étaient pécheurs et elle était venu les confesser... Les humains ne pouvaient pas comprendre, ils n'avaient vu que le balai des flammes dansantes, mais elle avait vu de son côté la lumière divine venue chercher les pauvres infidèles pour leur donner le présent le plus somptueux qui puisse exister, celui de n'être plus enfants de l'hérésie et du chatiment de l'existence.

- On dirait que la vie n'est qu'une immense dérision


Alors enfin la petite sembla revenir de ses songes pour poser son regard sur son bel ami, pour un sourire innocent et un regard qui recelait toujours cette part de ténèbre qui ne la quittait pas. Tout de son visage rayonnait comme la lune, le soleil et les étoiles, mais il restait toujours quelques par le beau contraste de la nuit, et c'est en son regard, en la douce comissure de ses lèvres que tout pouvait se lire... Elle n'était pas mensonge, elle était pure vérité, vérité qu'aucun n'osait même regarder en face. Aucun sauf sa belle inanimée, aucun sauf celui qui s'offrait à elle aujourd'hui et pour toujours.

- Pour sceller votre amour... Petite fille veut voir le beau balai des flammes, non de celui qui détruit mais de celui qui illumine la nuit et qui lui donne une déférence, une idéologie...

La petite fille ferma doucement les yeux comme pour ponctuer ses paroles d'une attente, elle voulait tout et elle le voulait maintenant...

- Les plus beaux yeux sont ceux qui se bercent de larmes...

Son sourire se perdit doucement, elle devint comme plus sérieuse, plus belle encore que jamais elle ressemblait à un ange paisible. Ainsi elle avait tout de la mort, la teint pâle et la chevelure qui rayonnait de perfection, la moindre parcelle de son corps semblait bercé par la mort et elle attendait maintenant la vie tandis que la petite poupée fermait elle aussi les yeux dans un dernier murmure à l'égard de la pauvre créature qui devait maintenant prouver qu'il était réellement fidèle, le prouver ou mourir maintenant.


- Petite fille veut verser des larmes, petite fille veut que les flammes soient plus belles et plus vivantes que jamais... Les flammes seront le premier pas vers la purification... Elles doivent briller pour que le ciel même ne puisse y échapper...


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Nathaniel Anima
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MessageSujet: Re: Regarde moi dans les yeux... [libre]   Regarde moi dans les yeux... [libre] Icon_minitimeVen 13 Aoû - 20:45

Ils franchirent ensemble la porte ouverte par Nathaniel. Le transport était pratiquement instantané. L'utilisation de cette technique démolicularisait toutes chose y entrant, fesant voyager les particules à la vitesse de la lumière d'un point à un autre. Le réelle secret de la technique était la manière avec laquelle les particules se réorganisaient dans l'ordre parfait pour recréer les corps sans aucun problème et sans aucun changement ou mélange. Secret qui se trouvait bien évidement dans le pouvoir de l'homme qui n'avait qu'à maintenir l'ordre de tout ce qui se trouvait dans sa zone de contrôle qu'il pouvait étendre à au moins une autre personne qui le touchait. Le transport à deux était donc possible tant et aussi longtemps que les particules de l'un touchaient les siennes. La technique était dangereuse en soit, mais fort pratique pour les déplacements rapide. Il était cependant pratiquement impossible de l'utiliser plus de trois fois de suite sans subir de dégâts sérieux. Effectivement, le transport était très éprouvant pour le corps. Les effets ne se fessaient ressentir qu'au cours du second voyage et au troisième, cela pouvait conduire à l'évanouissement et même à la mort. Imaginez la perte de conscience pendant le transport, rendant impossible le contrôle des particules qui se feraient alors éjecter complètement désorganisé de l'autre coté. Il n'y à pas à dire, cela devait être extrêmement déplaisant. Quoi que déplaisant... Il se doutait bien qu'il n'aurait même pas la capacité de trouver la chose déplaisante si cela devait arriver... Généralement, les petits tas de particule semi-organique ne partageaient pas cette caractéristique essentiel qu'il serait juste d'appeler conscience...

Mais la n'était pas la question. La chose qui fut réellement étonnante fut que le déplacement c'était exécuté parfaitement. Il n'y avait pas eu d'erreur de manœuvre, pour la première fois, la porte les avaient mener exactement au bon endroit. Une réussite qui emplit alors l'homme d'une certaine fierté. Sa technique était de plus en plus au point et il pouvait bien être heureux de cet exploit et il espérait bien pouvoir le réitérer bientôt! Mais une fois de plus, ce n'était pas le temps de faire des tests et des calculs... Il avait quelque chose de beaucoup, beaucoup plus important à faire... La science savait attendre, petite fille non. C'était un fait aussi véridique que de dire que la terre était ronde... En fin, pour le moment, rien n'était immuable, mis à part cette dite promesse qu'il avait fait quelques secondes plus tôt. Bien qu'il savait maintenant que son destin était à jamais lié à celui de petite fille, il lui était cependant encore impossible de déterminer la suite des évènements à venir et cela l'emplissait d'une seconde vague de plaisante appréhension. Patience, patience! La gourmandise gâchait tellement le plaisir! Patience, patience! La suite est toujours si bonne... Toujours si délectable. Patience, patience!

Petite fille lâcha sa main qui retomba mollement, comme si elle avait été vidée de ses forces. Une sensation froide y resta ancré. Quel était cette chose? Il mourait de toucher sa main une fois encore.
Ensorcelante jusqu'au bout. Il ne pouvait se défaire d'elle, si belle, si singulière... Comme il l'avait prédit, l'enfant marcha jusqu'aux balançoires et pris place sur celle qui avait pour elle la signification la plus prononcé, bien évidement, celle sur laquelle elle était assise cette nuit la, contemplant le ciel embrasé. Les flammes dansaient à l'unison avec celles les yeux de Samaël... Cette vision qui l'avait dabord charmé. Cette vision qui lui revenais désormais alors que petite fille regardait au loin. Il se souvenait de son apparition en haut du toboggan, de leur conversation... C'était bien cet endroit. L'endroit qui lui importait le plus lorsqu'il était question de cette relation et cet endroit... Ne changerait jamais, pas même après l'avènement du Nirvana. Ce lieux jamais ne brulera.

Il fut tiré de ses pensés alors que Samaël parlait. Une idée germa dans son esprit alors qu'il buvait les mots de petite fille. Voulait-elle qu'il prouve à tous que sa promesse était réellement immuanle, immortel? Que devait-il faire? Une chose était du moins certaine... L'attente. Petite fille n'avait certainement pas terminer de parler. Peut-être aurait-elle une autre exigence à combler? La patience était la mère des vertus. Patience, patience. Il ne fallait pas se précipiter et aller à l'encontre des désirs de petite fille. Le moment était à l'écoute et non à l'action. Et comme prévu, une fois de plus, petite fille parla. Évoquant l'amour, la promesse, d'idéologie et de flammes....
Anima posa son regard dans celui de Samaël. Ses yeux brillaient d'un éclat passionné et génial. Son esprit fonctionnait de manière accéléré. Toutes ses pensés tourné vers un seul et unique but. La conception d'une idée qui ferait couler les yeux de petite fille. Elle voulait contempler la grandeur de son amour, la véracité de son idéal. C'était bien évidement quelque chose dans ses cordes. Et plus il y pensait, plus la demande de Samaël se fessait claire et précise. C'était simple, bien simple... N'y avait-il quelque chose de plus fort que cet idéal et que cet amour pour lui? Non, bien sur que non. Il n'y avait rien de plus réelle. La solution se trouvait la, devant lui. Assise sur une balançoire. Samaël Samarensis, le serpent...


'' Vous désirez verser une larme devant l'aboutissement de mes sentiments et de mon idéal, du Nirvana. Je vous offrirez tout, absolument tout. Je vous offriez les flammes de la destruction et de la renaissance. Je vous offrirez un avant gout de la grandeur de mon rêve et de l'importance de ma promesse. Car rien n'est plus vrai, rien n'est plus beau. Cette nuit je vous offrirez les flammes de la naissance de ce qui sera désormais le monde tel que je le vois. Tel qu'il se doit de l'être! ''

L'homme fit un cercle avec ses mains. Son pouvoir se mit à l'oeuvre. Toutes particulures se trouvant entre ses mains s'embrasère doucement, formant un cercle de feu. L'une des extrémité devint alors une tête de serpent, qui se tourna vers Samaël pour l'observer. L'oeuil de la chose brillait d'une malice qui le rendant vivant.

'' La vie actuelle n'est que dérision. La vie tel que ce monde la connait est une terrible blague que nous avons surestimé au dépend de sa réelle importance. La vie, n'est que dérision si elle est prise pour compte. Elle doit disparaitre pour renaitre et ainsi finalement atteindre la pureté brute en laquelle elle aspire. ''

La tête du serpent revint vers sa queue et l'avala, refermant complètement le cercle, qui manger par la tête rapetissait de plus en plus.

'' L'Ouroboros. Un serpent qui mange sa propre queue. Représentant le cycle infinie de la vie, de la mort... Le renouveau. ''

Une explosion se produisit. Nathaniel tourna ses paumes vers le haut la ou se trouvait un tas de cendre encore chaude. Son regard s'illumina alors qu'il soufflait sur les cendres qui se répandre partout dans les airs, créant des tourbions montant, montant... Son second pouvoir s'activait, contrôlant l'émission de l'énergie du mouvement il fit se répandre les cendres en un cercle gigantesque qui se perdit dans le ciel.

'' La vie ne signifie rien sans la mort. La mort serait tout aussi dérisoire sans la vie, sans la réelle vie. Tel est mon idéologie, mon ambition, mon cadeau, la véracité de mon amour. Les dieux ne sont eux-même point à l'abri de cette force! ''

Le ciel s'illumina d'un seul coup, brulant avec puissance. Le serpent de cendre c'était rallumé, fessant flamber le ciel d'une lueur proche du soleil. L'horizon en flamme, le ciel brulait de son idéologie. Les environs furent éclairer entièrement, dévoilant ruine, mort et solitude... Mais de toutes ses choses il était possible de distinguer de petite forme de vie qui s'éveillaient tel que les fleures. Comme si soudainement de cet océan de mort la vie commençait à naitre dans sa forme la plus primitive. C'était exactement le Nirvana. La renaissance dans la destruction.

'' La mort n'est jamais rien que le début de la vie! ''

Le serpent referma le cercle, mangeant sa queue à nouveau, devenait cendre et s'allumait à nouveau toujours plus gros, dévoilant toujours plus le monde, dévoilant la mort, dévoilant la vie. Son œuvre qui s'accomplissait depuis maintenant plusieurs années. Rien ne pouvait arrêter l'avènement des choses.

'' Et tout ceci vous appartiens. Mon monde, mon amour.''

Il joignit les mains à nouveaux, l'Ouroboros se mit à briller d'une intensité doubler avant d'exploser et de répandre ses flammes serpentaire partout dans la ville, l'incendiant de ce fait même.
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Kamina
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MessageSujet: Re: Regarde moi dans les yeux... [libre]   Regarde moi dans les yeux... [libre] Icon_minitimeMar 19 Oct - 12:16

Kamina avait quitté le centre-ville, il c'était éloigné de cette zone où il avait passé une nuit plutôt calme, il avait connu mieux, mais il avait aussi connu pire. Se contentait de ce qu'on a, procurait toujours une satisfaction dans le cœur de l'albinos, c'était un sentiment permettant de se dire que c'était toujours mieux que rien. Il errait dans ce monde sans vie, et visitait les décombres d'une gloire passé quand il en avait l'occasion, il était d'une curiosité à toute épreuve lui créant quelque fois des problèmes. Mais ce soir-là, son attention fut surtout attirée par une espèce de halo de feux à l'horizon, dépassant les immeubles et servant de phare dans la nuit. C'est en fait, ce qui avait réveillé l'aventurier, ça faisait maintenant quel que heures qu'il marchait en direction de cet halo, qui ressemblait en se rapprochant, à un serpent mordant sa queue, car il apparaissait, formé un cercle de feux complet, puis disparaissait comme il était venue en fermant le cercle. C'était une peux naturel, quoi que rien n'est vraiment surnaturel dans ce monde…
Ses pas l’amenèrent dans un vieux parc qu’il avait déjà exploré, il n’y restait plus que quel que balançoires et un toboggan, il si était attardé quelque heures pour oublier ses problèmes quelque jours au pare avant. Il restait un grand enfant au fond de lui-même sur certains points, mais sur d’autre il faisait preuve d’une maturité surprenante. Le serpent brillait encore plus d’ici, Kamina pouvait ressentir la chaleur des flammes sur ses joues, tournant un peux en rond autour des jeux il distingua finalement un enfant et un homme. L’enfant était une gamine faisant dix ou douze ans à première vue, c’était elle aussi une albinos ses yeux étaient levé vers le ciel qui s’illuminait de la lumière de ce serpent, allait il s’éteindre au bout d’un moment ? L’homme lui avait les yeux qui brillaient dans la nuit, étrange mais pas effrayant, il était grand et maigre, avec des cheveux bruns. Ils formaient un duo assez spéciale à eux deux, mais rien de méchant à première vue, l’albinos voulut sortir de derrière son arbre mais soudain une idée germa en lui. Elle lui paraissait tous d’abords stupide puis en y réfléchissant un peux plus…
« Et si ils étaient les responsable de ce phénomène, j’ai déjà entendue parler d’êtres spéciaux, ils ressemblaient à des humains en apparences, mais ils étaient doté de capacités surnaturels… »
Kamina décida d’approcher finalement, mais en prenant ses précautions, même si ils étaient responsables de ce phénomène ils n’étaient pas forcément agressifs, ou dangereux. Oui l’un est possible sans l’autre, mais je ne vais pas m’attarder là-dessus… reprenons. Il sortit de derrière son arbre le sourire aux lèvres, il n’avait pas eu de contact civilisé avec des humains depuis le centre-ville, si on peut appeler se contact « civilisé ».

-Bonsoir! Je ne vous dérange pas au moins ? J’ai étais réveillé par ce phénomène merveilleux, et je voulais savoir si vous saviez quelque chose à propos de ce serpent de feux ?

Kamina avait posé sa question avec de la timidité dans sa voix, il n’aimait pas déranger les gens, mais il mourait d’envie de faire leurs connaissances, il se lassait de plus en plus de sa solitude. De plus ci ils savaient quoi que ce soit sur ce serpent, ça pourrait peut-être l’aider dans sa quête de savoir, car oui se serpent l’intrigué il n’avait jamais vus une chose semblable à ça.


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Samaël Samarensis
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MessageSujet: Re: Regarde moi dans les yeux... [libre]   Regarde moi dans les yeux... [libre] Icon_minitimeDim 31 Oct - 11:21

Samaël se leva doucement de la balançoire, serrant sa poupée contre sa poitrine et observant avec attention les moindres faits et gestes de son adorable compagnon. Lorsqu' arriva doucement le serpent, les yeux de l'enfant s'illuminèrent devant ce spectacle qui n'appartenait qu'à elle. Les paroles de l'homme tintaient doucement dans l'esprit d'une petite fille qui ne voyait plus que ce serpent enflammé qui était l'exacte réalité de ce dont elle avait calmement rêvé lorsqu'elle était dans cette chambre blanche et froide. Elle se souvenait de chaque détail, de chaque moindre regard et de toutes ces moues qui lui annonçaient dans un silence infini qu'elle n'y survivrait probablement pas... Jour après jour on ne la voyait pas tenir vingt-quatre heures supplémentaires, on la voyait pâlir de plus en plus, perde la merveilleuse dorure de sa chevelure, perdre l'océan bleu qui brillait autrefois dans ses yeux au profit d'un regard qui se peuplait de sang... Rien, elle n'oublierait jamais rien de ce qu'elle avait put vivre. Pauvre petite fille s'était sentie si seule, n'avait trouvée de compagnie qu'en la personne de sa petite inanimée qui du jour au lendemain s'était mise à parler pour elle, à lui offrir ces doux regards qui lui rendaient espoir... Non, personne ne lui avait prédit la vie, personne ne lui avait prédit la renaissance, et pourtant elle avait bel et bien survécut, elle était là pour assister à la danse de ces flammes endiablées, contrairement à tout ceux qui avaient oser prétendre d'elle qu'elle ne serait plus là, juste parce qu'elle ne grandissait plus, juste parce que sa beauté irradiait un peu plus chaque jour... Ils avaient été jaloux, et ils avaient été punis pour ça. C'était uniquement leur faute, ils le méritaient tous autant qu'ils étaient. Doucement, une larme de mit à couler sur la joue de l'enfant qui ferma les yeux.

La scène revint à la mémoire de Samaël alors qu'elle admirait le ciel, dans les moindres détails tout apparaissait à son regard, dés l'instant où elle avait réouvert les yeux pour cette toute première fois. Elle qui s'était sentie faiblir de jour en jour, elle avait ouvert les yeux avec une toute nouvelle force, elle qui avait été si fatiguée alors que sa petite poupée cherchait à la rassurer, à la réconforter, elle qui avait tant de mal à garder les yeux ouverts lorsqu'elle fixait intensément son miroir inanimé... Elle avait cette nuit là ouvert les yeux pour se rendre compte qu'elle était plus forte que jamais, qu'elle avait retrouvé son énergie d'antan, lorsqu'elle était encore cette petite créature pleine de vitalité qui offrait des sourires à tout va et qui jugeait le monde comme une grande cours de récréation. Alors elle s'était mise à sourire à nouveau, parce qu'elle avait comprit dés cet instant qu'il s'agissait de sa remise en jeu, que ça voulait dire que c'était à son tour de reprendre les rennes de la partie et qu'il ne lui restait plus qu'à se débarrasser de tous les obstacles qui oseraient se mettre sur le chemin de sa victoire. Alors elle avait prit son miroir inanimé par la main et elle était sortie de son lit pour rejoindre ce couloir qu'elle avait vu plusieurs longues années auparavant. Elle ne savait plus grand chose du monde, le temps lui avait laissé oublier les visages et tout ce que pouvait offrir l'extérieur de cette chambre, mais elle savait qu'il lui fallait sortir, qu'il lui fallait quitter cet endroit et reprendre la partie. Bien sûr, quelques personnes avaient voulu l'en empêcher, ce médecin qui quittait l'hôpital et l'avait croisée dans le couloir, alors qu'il comptait rejoindre son adorable petite famille. Il l'avait prise par la main, il lui avait demandé de rejoindre sa chambre parce qu'elle avait besoin de repos, parce qu'une gentille petite fille ne devait pas se promener seule dans le couloir... Non, elle n'était pas d'accord, pas d'accord qu'on lui dicte les règles de son propre jeu, pas d'accord qu'on décide quoique ce soit à sa place... Alors la petite poupée avait parlé pour la toute première fois à quelqu'un d'autre qu'elle, et elle avait tué, elle avait vu le sang, elle avait vu la terreur et s'était réjouïe de cet instant précis où on peut lire sur le visage d'une personne qu'il sait qu'il va mourir d'une seconde à l'autre... Oui, elle s'était sentie euphorique en voyant cet homme qui pensait à ce petit garçon qui l'attendait avant d'aller se coucher, à cette femme au ventre rond qui aurait bien des difficultés financières quand il ne serait plus là... Elle avait eu l'impression de tout voir, de tout entendre et de tout comprendre de ce qu'il était, de ce qu'il avait été et de ce qu'il perdait. Et pour la première fois depuis des années, elle s'était senti bien... Et dire que ce n'était que le commencement.

Le rêve s'arrêtait là, là où tout allait devenir plus drôle, là où tout allait devenir plus beau. Cette voix, cette voix qui n'était pas celle de son compagnon vint raisonner à ses oreilles, cette voix qu'elle trouva désagréable, désobligeante et impolie... Comment osait-il ? Comment pouvait-il ainsi perturber la beauté du moment ? Sans s'excuser, en posant juste des questions qui n'avaient aucun sens... Bien sûr que si, il dérangeait ! Il n'avait pas sa place dans cet endroit, il n'avait pas même sa place sur cette terre, elle ne voulait pas le voir, ne voulait rien savoir de lui, voulait juste qu'il disparaisse à l'instant et la laisse en paix, la laisse retourner à ses songes et à ses souvenirs. Mais il ne comprenait pas, il se montrait devant-elle comme s'il méritait seulement de se montrer, d'ailleurs il osait même afficher certaines caractéristiques dignes des siennes... Osait-il donc se comparer à elle ? Osait-il croire qu'il pourrait seulement avoir une place dans ce jeu ? Non, jamais elle ne le laisserait faire, jamais elle ne le laisserait même imaginer qu'il pouvait ainsi apparaître, lui ressembler et gâcher ainsi cet instant comme si de rien n'était. Elle le haïssait, avant même d'avoir posé son regard assassin sur lui elle le haïssait, et maintenant plus encore parce qu'il osait prétendre qu'elle n'était pas unique au monde, que quelqu'un pouvait lui ressembler, se comparer à elle... Les flammes noires se mirent à briller plus intensément dans le regard de l'enfant qui serra sa petite poupée contre elle, une poupée qui elle aussi vrillait sur l'odieux inconnu un regard rageur, au point qu'on n'aurait su laquelle des deux était la plus dangereuse, au point que n'importe quel être sencé aurait reculé sans tarder. Alors que les lèvres de l'enfant restaient closes, la poupée ouvrit la bouche et parla d'une voix si froide qu'elle faisait de l'ombre aux flammes qui purifiaient le ciel.

- Petite fille ne te permet pas d'ainsi apparaître et d'admirer une oeuvre qui n'appartient qu'à elle...

L'enfant tourna son regard vers son beau compagnon, celui qui avait créé tout celà pour elle, celui qui venait de lui promettre tout ce dont elle avait toujours rêvé, un regard doucereux, un regard auquel personne n'aurait put résister, encore moins une personne qui venait de lui déclarer son amour en un tel chef d'oeuvre. Souriant doucement, alors que la poupée toujours fixait cet inconnu avec une colère ardente, elle laissa sa poupée parler d'une voix plus claire, plus mélodieuse, la voix de cette adorable petite créature que l'enfant avait été autrefois, une créature étrangère au sang et à la mort, étrangère même à la colère. Un tableau bien macabre lorsqu'on voyait l'admirable contraste de son regard toujours enflammé d'une fureur qui sommeillait calmement, qui attendait de déverser une seconde salve de colère si son bel amant ne lui offrait pas exactement ce qu'elle désirait à la seconde même où elle le désirait. Maintenant.

- Petite fille voudrait que tu montres à cette chose qu'il n'a pas sa place ici... Petite fille ne veut pas de ce jouet là, de cet être pathétique qui veut lui ressembler, qui veut l'humilier... Petite fille veut juste qu'il parte et qu'il nous laisse en paix...

A nouveau, l'enfant posa son regard sur cette immonde créature qui se permettait de se montrer face à elle.. Elle voulait voir dés maintenant ce que ferait son bel ami, ce que ferais son dangereux compagnon, elle voulait qu'il lui prouve dés maintenant qu'il méritait de lui appartenir, qu'il méritait de n'être abandonner à personne d'autre. Qu'importe la façon dont il s'y prendrait, elle voulait qu'il montre à cette chose qu'il était temps pour lui de se faire pardonner, d'être purifier pour mieux renaître, pour mieux appartenir au monde de la petite fille.

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Nathaniel Anima
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MessageSujet: Re: Regarde moi dans les yeux... [libre]   Regarde moi dans les yeux... [libre] Icon_minitimeLun 1 Nov - 22:56

La ville s'éteignit, replongeant le tout dans le noir, dans le chaos. Le vent transportant les cendres toujours plus loin augmentait sans cesse la circonférence du serpent qui se rallumait, brulant tout sur son passage, toujours plus grande, toujours plus grosse, dévoilant toujours plus la ville, dévorant tout pour mourir et renaitre pour manger encore plus, détruire encore plus! Digérant littéralement le monde, puis transformant les nouvelles cendres en flamme, plus grande, toujours plus grande. Et lui, Nathaniel n'avait que faire de tous ceux que son Ouroboros pouvait bien tuer à l'instant même, il n'en avait rien à faire. Leurs cendres nourriraient son serpent, ils mettaient leur vie, leur corps à l'avènement de quelque chose de tellement plus grand... Non, il n'en avait rien à faire, il en était indifférent. Toute leur vie, toute leur existence les avaient conduisent inexorablement vers cet avènement. Rien que cela et c'était ainsi. Une flamme qui s'éteint, une parmi tant d'autres, une flamme qui meurt pour en nourrir une plus grande, rien de plus, rien de moins. Non, il n'avait rien à faire, rien à faire qu'ils meurent, qu'ils brulent, rien à faire que leur vie s'éteigne dans des hurlements de douleur, bruler au vif. Il n'en avait rien à faire, car c'est vies, c'est âmes s'élèverait grâce à cette même souffrance, à ses flammes. Finalement, leur vie n'était rien, il était indifférent face à leur unique vie, mais non face à ce que c'est vies provoquaient, tous ensemble, alors qu'elles brulaient, occis par la puissance de son rêve.

Des âmes sacrifiées pour l'accomplissement de quelque chose de si grand... Des vies qui à elles seules n'était rien, tellement rien qu'il ne s'en préoccupait même pas, mais qui ensemble provoquait ce merveilleux spectacle! Spectacle annonçant de manière solennelle que les rouages de son rêve, de sa vision, s'activaient avec vigueur. Les ramifications de la destruction naissaient, les ramifications du renouveau brillaient de mille feux! Les hommes le verraient du ciel, de la mère et de leurs tours souterraines, les hommes comprendraient alors que le temps était venu. Les monstres le ressentiraient tous jusqu'au plus profond de leur chair, le ressentiraient dans leur os. Le moment de la Grande Guerre, le moment du Nirvana. Et tout ceci, provoquer par le sacrifice d'une unique vie aurait été impossible... Voilà pourquoi il ne se préoccupait pas d’eux, du caractère qui se disait unique de leur vie. Car maintenant, leur cri déchirant la nuit provoquerait le début de tout. Un cri si primitif qu'il rendait enfin gloire à cette vie gâchée qui bientôt, très bientôt rejoindrait son oeuvre. Il était l'architecte, ils étaient les matériaux. Et tout ceci offert en cette nuit pour une seule personne... Une seule âme qui à elle seule valait plus que toutes les autres. Une âme qui avait déjà atteint la finitude du Nirvana, une âme qui avait déjà ressuscité.

Demain les hommes tout comme les monstres se rappelleraient de cette nuit comme était l'élément qui marqua le début de la fin. Demain les hommes viendraient avec leurs armes, leur technologie, bafouer ce lieu, tenant de comprendre. Apeurer par la grandeur de ce qui avait été observer la veille. Mue par cette terreur ils chercheront à comprendre, à s'approprier, à détruire. Demain les monstres viendraient avec leurs griffes, leur instinct, fouler les lieux, tentant de sentir. Apeurer par la splendeur de ce qu'ils avaient observé la veille. Mue par cette appréhension ils sentiront l'appel de la fin, sentirons l'appel du sang, l'appel de la destruction. Demain, hommes et monstres comprendront, sentiront, jusqu'au plus profond de leur être que le signal avaient été donné. Demain les monstres allaient se lever, frapper par l'appel du sang, par l'appel de la vengeance. Demain les humains allaient sortir de leur cachète, frapper par l'appel du sang, par l'appel de la survie. Déchirer par le spasme de vie, foudroyé par le spasme de mort. Et tout cela, en cette nuit, pour une seule personne. Toute une vie, toute une existence vouée à un rêve, le sien, dévoilent en cette magnifique nuit bercée par la lumière des flammes au coeur des hurlements du monde, sous l'oeil inquisiteur des astres. Si la lune avait pu pleurer, elle aurait versé une larme de sang. Une larme pour cette âme, pour cette enfant qui en cette nuit, envers et contre toutes prédictions, toute logique, ce tenait en face de lui, l'architecte, le regard rouge de sang, la chaire blanche de neige. Une larme de sang pour cette enfant qui malgré la vie, la souffrance, l'adversité, avait ressuscité pour être ici, parfaite, l'aboutissement de son rêve en une personne, en une âme. Tout ceci pour elle, en cette nuit, Samaël.

Cette même Samaël qui maintenant s'était levée, les yeux brillant, sa poupée contre sa poitrine, tournée vers le serpent, vers l'Ouroboros. Un regard brillant plus fort que les flammes de son oeuvre. Le regard pour lequel il avait offert son âme toute entière. Ce regard qui maintenant brillait pour lui, pour son cadeau avant de se voiler derrière de délicates paupières blanches pour venir verser un présent. Un présent qu'il accepta avec un plaisir si grand, le coeur battant, l'expression stoïque de son visage s'effrita pour venir se parer d'un sourire. Répondant à l'appel de son être, porter par le plaisir, son serpent grandi encore, illuminant le parc de chaleur rougeoyante. Un présent très spécial, lui prouvant qu'il avait réussit. Réussis à obtenir la larme promise. La larme qui lui affirmait qu'il avait raison. La larme qui lui affirmait que tout cédait face à la véracité de son rêve. Si elle, Samaêl, celle qui déjà avait atteint l'état de béatitude, le Nirvana, pouvait verser une larme devant son oeuvre alors qui pourrait bien y résister? Cette larme qui a priori n'était qu'une larme était pourtant, pour lui, le plus beau cadeau qu'elle pouvait lui faire, la plus belle preuve qu'il avait raison et qu'il avait déjà gagné.

Doucement, il tendit la main pour sécher la larme de petite fille. Son geste s'arrêta à mi-chemin vers le visage de l'enfant. Sa main s’ouvrit et se crispa alors qu'il tournait sa tête vers les bosquets. Un mouvement presque imperceptible s’était fait sentir. Il y avait quelqu'un, quelque chose, qui entrainer par le serpent c'était diriger dans le parc avant que la ville prenne feu. Au final, l'effet de l'Ouroboros s’était fait sentir avec une rapidité accrue. Une réjouissante d'une part. Les monstres étaient déjà obnubilés par l'être de flamme. Les hommes devaient probablement déjà être en train d'analyser la nature du phénomène... D'autre part, la créature venait de s'interposer dans un moment peu convenable... Peut-être allait-il rester ainsi, dans la pénombre? Ah! Baliverne! Il sortirait, c'était certain. L'appel des flammes était trop fort. La curiosité l'emporterait. Il sortirait de la pénombre et allait parler, demander, il voudrait savoir. Alors, Nathaniel allait devoir le renvoyer... Le congédier des lieux... Le congédier certes, mais avec une mission. Ce monstre, par sa rapidité à se diriger ici, dans l'épicentre du commencement se verrait octroyer un rôle déterminant. Un rôle qui le pousserait peut-être à conduire une armée, un clan des monstres du moins, dans cette guerre. Un rôle qui le tuerait probablement, mais un rôle important.

Le monstre sortit de derrière un arbre. La simplicité de l'être sauta aux yeux de Nathaniel. Un Albinos, bénit était-il d'avoir été touché par cette forme de la maladie. Un albinos qui lui semblait ne pas avoir réalisé qu'il était un monstre. Être singulier, manière de parler singulière. Un être normal, sans ambition. Exactement ce qu'il lui fallait. Un monstre qui aurait à se battre pour se tailler une place et se faire respecter dans cette guerre. Quelqu'un qui touchera les autres monstres pour les attirer sans même le savoir dans un monde chaotique qui fera naitre le Nirvana. Innocence, douce innocence.

Il baissa sa main, le corps droit, n'ayant pas bougé, la tête, sur le côté, entièrement tourné vers le nouvel arrivant. La tournure de son cou était impossible, improbable. Ses yeux s'illuminèrent doucement, sans plus. Son sourire avait disparu, son visage était à nouveau stoïque. Ni intéressé, ni désintéressé. L'homme savait très bien que petite fille lui demanderait de faire disparaitre l'arrivant. Le monstre l'avait dérangé alors qu'elle revivait ses souvenirs, il était un intrus, une tache dans la vision de petite fille. Oui, il savait très bien comment cette dernière allait réagir. Et lui, Nathaniel allait obtempérer sans un mot, avec plaisir. Mais avant, mais avant il devrait confier à la créature son rôle bien spécial...

Alors, le miroir de petite fille parla. Alors petite fille avait prise une décision. Son regard devait être dur, cruel, macabre et froid. Il le sentait, sentait la haine qui émanait de sa jeune compagne. Une aura qui faisait presque pâlir la sienne, lorsqu'il devenait sérieux et violent... Presque...

Samaël se tourna vers lui, le regard doux, contraste parfait, enivrant, avec celui qu'elle jetait à l'autre. L'homme tourna sa tête pour plonger son regard dans celui de sa petite compagne. Un regard qu'il ne pouvait décidément pas quitter. La regarder dans les yeux.. D'une nouvelle voix tout aussi feutrée que son regard elle dirigea quelque mot pour lui. Si belle, si belle, comment aurait-il non seulement été en mesure de lui refuser pareille demande? Si belle, si belle, comment aurait-il été non seulement capable de penser durant une seule seconde à de pas obtempérer?

L'homme quitta le regard de petite fille à regret, tourna sa tête dans le même angle impossible. Fixant le monstre de manière tout autant stoïque. Puis son corps se tourna de manière surnaturelle, sa tête n'avait pas bougé, son corps si, il était maintenant parfaitement face à l'homme. Il fit un pas, le sol se brisa, éclatant sans bruit le débris fut propulsé en l'air sans qu'une seule poussière ne le touche ou n'atteigne Samaël. Un second pas, tous les débris retrouvèrent le sol le reformant exactement. Comme si rien n'était arrivé. Nathaniel n'était plus là. Derrière peut-être? Le vent soufflait étrangement... Mais derrière c'était trop prévisible. La seconde suivante il était là, tout simplement, son visage si prêt de celui de son interlocuteur qu'il pouvait sentir le rythme de la respiration de ce dernier. Sa tête bougeait, ses yeux illuminés laissaient des traces de lumière orange et rouges sur leur sillage. La lumière se décomposait, retenue dans le temps, comme si celui-ci était ralenti.


'' Tu m'appartiens. '' Souffla-t-il doucement pour que seule son adversaire entende.

L'instant suivant l'air devint très lourd autour de ce dernier, les couleurs, les gens présents, les éléments du décor, se perdirent dans un océan de noirceur avant de réapparaitre instantanément, troublé. Le décor transformé, désordonné, les changements étaient clairs, le monde dans lequel se trouvait le monstre était différent du précédent.

'' Tu m'appartiens.'' Souffla Nathaniel qui reprenait forme devant la créature.

Ses yeux toujours brillants, sa proximité toujours aussi dérangeante. Le monstre avait été pris dans la zone de pouvoir de l'homme. Dans cet endroit ou tout lui appartenait. Un monde différent. Bien qu'à l'extérieur de cette petite zone n'importe qui aurait vu une enfant regardant deux hommes qui ne se parlaient pas. Tout prêt de Nathaniel quelque chose de bien différent avait lieux.

'' Je suis ton créateur. '' Fit-il en levant une main. Son index se détendit pour frapper la poitrine de la créature à l'endroit où se trouve le coeur.

Le sang de ce dernier se mit à bouillir, le virus réagissait. Le corps du monstre répondait au toucher. Son corps entier savait qui était Nathaniel, au plus profond de lui, le monstre pouvait sentir qu'il était intimement lié à son interlocuteur...

'' Je suis ton créateur. Et toi, ma création... Ma création, tu dois faire quelque chose pour moi. Moi L'architecte... ''

Lentement, très lentement il approcha son visage encore plus, l'air se fit encore plus lourd rendant la respiration de la créature très difficile.

'' Je suis l'architecte et j'ai besoin d'une aide. Une aide que toi, ma création, que toi seul peut accomplir. Une aide précieuse... Tu le sens n'est-il pas? Moi, l'architecte j'ai besoin de ton aide. Tu es une création spéciale. Tu le sais. Ton être le sent. ''

Une douleur fulgurante traversa le corps de la créature partant de son coeur vers sa tête, irradiant jusque dans ses pieds. Mais il ne pouvait hurler, sa bouche était bloquée.

'' Je suis ton créateur... Tu vas devoir pour moi, pour moi, parler de ce serpent. Il est magnifique oui... Splendide... Il est une création d'on je suis l'architecte... Le créateur, une création tout comme toi. Chaque chose possède une utilité... De mes mains elle a été modelée dans un but précis. Toi, ma création, tout comme mon serpent, mon Ouroboros, tu as une utilité pour laquelle tu existes. ''

La douleur s'arrêta, aussi vite qu'elle était apparue, comme si elle n'avait jamais été. Quelque chose d'étrange naissait dans le corps du monstre. Nathaniel sourit alors, un sourire indéchiffrable, presque paternel. Un sourire qui signifiait confiance, mais aussi menace.
'' Je suis l'artiste qui t'a créé. Et toi, mon oeuvre, tu devras m'aider à réaliser une oeuvre encore plus grande... Toi qui es traité comme un monstre, comme un pariât. Toi que tout le monde condamne pour ta différence. Toi qui es craint comme une peste. Tu n'as jamais rien demandé de tout cela. Tu n'es pas mauvais... Toi, ma création, je te donne le choix de vivre une autre vie que celle de pariât, de monstre, de rebut. Une vie de messie, de dirigeant. Une vie de violence, de sang, mais de victoire. ''

La bouche du monstre était toujours bloquée, retenue par une force inexplicable. Force exercée par Nathaniel, le maitre des lieux. Le regard brillant de plus en plus, brillant si fort que son visage disparaissait sous la folle lumière.

'' Moi, ton créateur, ton architecte... Je veux que tu accueilles les autres qui sont traités comme des monstres, des parias, des rebuts... Ils viendront, suivant l'appel des flammes. Ils viendront et les hommes viendront aussi. Suivant l'appel des flammes. Ils viendront armer de leur science et vous chasseront. Effrayé par le phénomène ils tenteront de détruire la source, moi, le créateur, l'architecte et mon oeuvre. L'Ouroboros. Toi, ma création, tu devras dire aux autres. Tu devras protéger ce monde, ton monde, pas celui des hommes... Vermine envahissante qui s'étendra sur tes terres, tes terres! Ils ont tout détruit dans leur folie... Ils tenteront de tout te prendre à nouveau. De détruire mon oeuvre... Une création, une de mes créations, comme toi... Une atteinte envers une de mes créations est une atteinte envers toutes mes créations... Ils viendront armer de leur science. Ils te tueront, les tueront tous. Mais toi, toi, ma création, tu ne les laisseras pas faire. Tu liras les autres. Tu les soulèveras aidé de ta moitié.''

Il marqua cette pause d'un lourd silence. Lourd de signification. Un choix qui n'en était pas un. L'air devenait insoutenable.

'' Je suis ton artiste. Et toi, toi, ma création... Tu soulèveras les autres. Armé de vos griffes, blasé de votre chaire vous détruirez les hommes, la menace envahissante... Toi, tu protègeras les tiens, car tu es spécial... Car je t'es choisi entre toutes mes autres créations. Tu es comme l'Ouroboros, tu es spécial. Tu le sais, n'est-il pas? Tu le sais... Tu diras aux autres que les hommes arrivent. Que les hommes vous tueront, que les hommes tenteront de s'approprier l'Ouroboros et sa lumière... Cette lumière que je vous es offerte, à vous mes autres créations. Cadeau que moi, le créateur vous est offert pour que vous restiez fort et fier... Cadeau que les hommes vous subtiliseront. Ils utiliseront le feu, cette lumière de force que je vous aie donnée. Ils vous la subtiliseront et l'utiliseront contre vous. Ils vous on rejeté, vous ont tout prix et maintenant... Ils détruiront le symbole même de ce que vous êtes... Mais toi, toi, ma création, tu ne les laisseras pas faire... Car tu es spécial. ''

Seules les deux flammes qui étaient les yeux de Nathaniel étaient encore perceptibles. Ses voix devenaient lointaines malgré la proximité de son regard, malgré que le monstre pouvait encore sentir son souffle.

'' Je suis ton créateur, mais il n'y à pas que moi. La reine, la reine requièrent ton départ immédiat. Ta reine veut que tu quittes les lieux. Les désirs de la reine doivent être exaucés, ils le doivent toujours... Toi, tu courras, tu courras aussi vite que tu le pourras, tu courras aussi vite, aussi loin que tu le pourras et demain, demain tu reviendras. Demain tu feras ce pour quoi tu as été créé. Tu reviendras... Tu suivras l'appel des flammes, l'appel du sang. Tu soulèveras une armée! Mais pas ce soir... Ce soir la reine savoure les délices du spectacle. Ce soir la reine ne requiert aucune autre présence que la mienne. Ce soir ce monde n'a pas besoin de toi. Mais demain, demain... ''

Alors, tout se bouscula devant le monstre. Les couleurs, les yeux, le souffle, l'air! Tout se mit à tourner, se mélanger. Tout fut noyé dans un océan de noirceur. Puis aussi soudainement, tout redevint normal, parfaitement normal. Ils étaient revenus dans le monde normal, l'air circulait normalement, les couleurs étaient les bonnes... Et Nathaniel, Nathaniel était au côté de Samaël, le corps vers cette dernière, la tête tournée dans un angle impossible, improbable, le fixant, le monstre, de son expression stoïque.

Sa tête ne bougea pas, mais son corps se tourna d'une manière surnaturelle. Alors, Nathaniel fit un pas, puis un second. Le sol ne s'effrita pas, il ne disparut pas. Il fit un autre pas et puis un autre. Marchant toujours vers son nouvel interlocuteur pour arriver prêt, si prêt de son visage qu'il pouvait sentir sa respiration. Sans bouger, il l'observa longuement.


'' La reine ne veut pas de vous. Ma reine ne veut pas que vous osiez poser regard sur elle. '' Dit-il comme si cela était une évidence, comme si le monstre devait avoir honte.

'' Et si la reine veut que je vous fasse disparaitre alors je le ferais. Car personne ne peut contester les demandes de la reine. Et si la reine veut que vous disparaissiez, vous devez, vous devez disparaitre. ''

Il fit un pas supplémentaire, maintenant si prêt qu'il était presque sur les pieds du monstre, son regard lumineux, fou, son visage toujours aussi vide. Levant une main, son index se détendit pour frapper la poitrine de son interlocuteur qui frapper d'une grande, mais si brève douleur, qu'elle ne sembla qu'être un mirage, tomba sur le sol.

'' La nuit, la nuit est si belle, le monde est si beau, sous l'oeil inquisiteur des astres. Sous la lumière du serpent. Splendide, splendide... Si la lune pouvait pleurer, elle pleurait une larme de sang. Mais elle serait la seule a verser le sang. Pas toi, pas ce soir, pas maintenant. Ton sang ne tachera pas c'est lieux, ce parc, l'épicentre du commencement. Ton sang n'entachera jamais cet endroit. Car cet endroit doit être préservé. Tu le sais n'est-il pas? Tu le sens... Alors, tu devras courir aussi vite et aussi loin que tu le pourras. Tu devras trouver ta moitié, celle qui t'attend pour cette tâche. La reine sait faire preuve de clémence, mais aussi peut elle m'ordonner de te finir, ici, maintenant, présentement. Alors, tu devras courir, aussi vite et aussi loin que tu le pourras. Car cet endroit doit être préservé, car la reine ne ma pas dit de te tuer, car ton sang ne doit pas tacher la douceur de la nuit, la beauté des flammes. Ici, dans l'épicentre du commencement... ''

Alors, il tourna les talons, il fit un pas et puis un autre. Rien ne se produisit.


Dernière édition par Nathaniel Anima le Lun 16 Jan - 17:42, édité 3 fois
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Samaël Samarensis
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MessageSujet: Re: Regarde moi dans les yeux... [libre]   Regarde moi dans les yeux... [libre] Icon_minitimeMer 3 Nov - 5:21

L'enfant resta sans ciller lorsque les pierres se mirent à voler et se reposèrent sur le sol comme si de rien n'était, elle ne réagit pas en voyant disparaître et reparaître son bel amant, après tout cela était parfaitement normal, elle ne choisissait pas ses beaux jouets n'importe comment, et celui là plus que n'importe quel autre, Sanaël mise à part, était important et devait être puissant. Il était là pour l'aimer, pour la représenter un peu, aussi, peut-être... Et donc d'une certaine façon, même si elle jugeait qu'elle n'avait besoin de personne en tant que maître du jeu, il devait être assez puissant pour la protéger de tous les maux, de tous les obstacles, de tous ce qui pourrait représenter un quelconque dérangement. Et en cet instant, il y avait bien un mal, un obstacle, une chose qui la dérangeait... Cette chose ! Celui qui osait la narguer en lui ressemblant, celui qui osait lui parler sans même s'être présenté, celui qui osait poser les yeux sur le ciel sans montrer son respect à cette merveille... Il l'avait coupée alors qu'elle revivait les premiers instants de sa nouvelle vie, c'était intolérable, insupportable, il ne méritait rien d'autre que l'exclusion, voir même la mort si tel était le sort que son compagnon lui réservait. Ainsi petite fille se mit à sourire, à sourire d'imaginer ce qu'il pourrait lui faire, à sourire d'imaginer ce qu'il pourrait ressentir alors qu'il comprendrait quelle erreur il avait faite en venant ici... Mais bien vite le sourire laissa place à une légère moue, son regard se voilà d'impatience puis d'une colère, alors que simplement quelques secondes étaient passées. Il ne faisait rien, il parlait, il parlait sans que l'inconnu ne sembla se muer de terreur. Alors, l'enfant s'assit calmement sur le sol et posa sa belle inanimée debout devant elle... Et la poupée prit vie, sans que personne ne la remarqua, sans que personne ne comprit à quel point cette petite créature était importante. Fermant les yeux, l'enfant se concentra, ne pensa qu'à la démarche de son miroir inanimé, ne pensa qu'à chacun de ses pas avec une ardeur que rien ne pouvait égaler, et tandis que son corps faiblissait doucement, elle eut le sentiment qu'elle et la poupée ne faisait plus qu'un, et doucement elle s'approchait de son bel amant et de l'inconnu, et doucement... Elle entendait... Elle entendait tout.

" ... Cette lumière que je vous ai offerte, à vous mes autres créations. Cadeaux que moi, le créateur vous est offert pour que vous restiez fort et fier... Cadeau que les hommes vous subtiliseront. Ils utiliseront le feu, cette lumière de force que je vous aie donnée. Ils vous la subtiliseront et l'utiliseront contre vous. Ils vous on rejeté, vous ont tout prix et maintenant... Ils détruiront le symbole même de ce que vous êtes... Mais toi, toi, ma création, tu ne les laisseras pas faire... Car tu es spécial. ''"

La poupée retomba sur le sol, comme si la vie venait de quitter son corps, comme si tout s'était éteint en elle... Et de son côté, l'enfant sembla s'inanimer aussi, juste quelques instants, son corps s'affaissa l'espace de quelques secondes tandis qu'une larme se mit à couler sur sa joue, tout doucement. Lorsqu'elle reprit conscience, il parlait encore, elle n'entendait plus rien, sa poupée était loin d'elle mais elle ne se sentait pas vraiment la force d'aller la rechercher, et elle sentait au fond d'elle que cette petite lumière qui brillait constamment était trop faible, trop petite que pour retrouver l'emprise qu'elle avait sur sa petite Sanaël... C'était agaçant, car en cet instant l'enfant avait réellement besoin de la seule amie qui ne lui ait jamais donné le sentiment d'abandon, mais elle n'était plus capable d'aller la chercher, elle n'était plus capable de quoique ce soit d'ailleurs que d'attendre, assise par terre, recroquevillée sur elle même tandis que toutes ces questions immondes se bousculaient dans sa tête. Elle n'avait entendu qu'une brève partie d'une conversation à sens unique, elle n'avait entendu que la voix de son bel amant, de ce... Traître ? Elle ne savait plus ce qu'elle devait penser de lui, ce qu'elle devait penser d'elle même... Son esprit d'enfant était toujours omniprésent dans son coeur mais en cet instant elle vibrait de quelque chose qui lui était auparavant inconnu. La réflexion d'une personne plus adulte qu'elle ne l'avait jamais été, qu'elle ne le serait jamais. Oui, l'espace de quelques minutes, elle avait l'impression que son corps jamais n'avait cessé de grandir de lui-même, qu'elle avait juste désiré rester telle qu'elle était parce qu'elle ne voulait pas de la conscience adulte, elle ne voulait rien comprendre de ces gens qu'elle haïssait pour l'avoir laissée là, dans la grande chambre blanche, froide et vide... Etait-ce donc ça ? N'avait-elle cessé de grandir que par un caprice ? Resterait-elle à jamais similaire à cette enfant qui était décédée pour mieux renaître juste parce qu'elle l'avait décidé ainsi ? Chaque mot important raisonnait dans tout son être comme un carillon insupportable, tenace et douloureux...

Créateur... C'est ainsi qu'il s'était fait appeler, il affirmait être le seul à avoir offert la force aux gens différents, comme cet être là, comme cet inconnu... Il avait parlé de créations, il avait parlé de lumière.... Devait-elle comprendre qu'elle aussi n'était que ça ? Qu'elle aussi n'était qu'une pauvre petite création à laquelle il avait donné de la puissance, ce pouvoir qui lui donnait l'impression d'être unique. Depuis sa renaissance elle s'était persuadée que personne ne pouvait être comme elle, qu'elle était la seule qui possédait un pouvoir, qu'elle était la seule qui prenait les décisions et dirigeait tout ce qui l'entourait, tout ce qui faisait partie de ce grand jeu qu'elle avait imaginé. Tout cela ne venait-il que de son imagination ? Et avait-elle donc donné la mort à certaines personnes sans jamais comprendre qu'elle était tout aussi vulnérable qu'elles ? Non, ça ne lui paraîssait pas plausible, tout ces gens avec lesquels elle avait joué ne pouvait pas être comme elle, ils se seraient défendus, ils auraient au moins tenter de lui parler, de lui expliquer... Mais aurait-elle seulement écouter ? Alors quoi ? Qui était-elle ? Qui était-il ? Que fallait-il penser de leur rencontre et de cette promesse qu'il lui avait faite ? Avait-elle vraiment décidée à elle seule qu'elle le suivrait chez lui ? Avait-elle choisi elle-même qu'il serait le plus important et que ce serait lui, ce jouet là, qu'elle ne laisserait jamais partir ? S'il était le créateur des êtres spéciaux, alors il était son créateur également ? Alors il était peut être le véritable maître du jeu ? Alors il était peut être plus puissant qu'elle, et peut être que personne ne l'avait jamais vraiment écoutée, qu'il avait été le seul à donner les ordres. Encore maintenant, pourquoi était-ce lui qui venait de faire partir cet inconnu agaçant ? Pourquoi pas elle ? Pourquoi n'avait-elle pas décidé de se charger elle-même de ce jouet alors qu'elle avait toujours trouvé ça très amusant... A quel point avait-il une emprise ur elle ?

Alors que son compagnon se retournait, commençait à avancer, tout doucement, sans que rien ne se passe si ce n'est le départ précipité de cet inconnu, Samaël rouvrit ses yeux qui s'étaient fermés tandis qu'elle pensait, tandis qu'elle réfléchissait, tandis qu'elle tentait de faire partir cette migraine. Habillant son regard de vide, d'un vide qui la rendait menaçante, qui la rendait dangereuse, elle releva la tête pour fixer son regard dans celui de cette créature qui était venue jusqu'à elle et se disait être créateur... Alors, sans plus sourire, sans même qu'elle ne semble ressentir quoique ce soit, la petite fille se leva avec une grâce que personne jamais ne pourrait égaler... Ou peut être que si ? Elle ne savait plus rien, ni d'elle même ni du reste du monde... Etait-ce vraiment un jeu où elle était la seule gagnante ? Ou s'était-elle trompée depuis le début et n'avait-il fait que l'enfoncer dans son mensonge ? Avançant d'une marche qui ressemblait à une danse macabre, elle alla rejoindre sa petite poupée qui était à peine à quelques pas de celui qui se faisait appeler créateur. Elle se pencha, la ramassa et la serra avec ferveur contre sa jeune poitrine, tout cela sans jamais quitter des yeux le regard de cet homme, de cette chose, de celui qui venait de lui faire une promesse alors qu'il n'avait fait que lui mentir depuis le commencement... La poupée à nouveau en contact avec Samaël sembla s'habiller de la même inexpression menaçante, et elle ouvrit les lèvres tandis que celles de l'enfant restèrent closes, comme toujours... La voix de la poupée sembla plus puissante que jamais elle ne l'avait été, ce malgré les forces que l'enfant semblait avoir perdue en apprenant qu'elle n'était rien de plus qu'une création parmi d'autre.

- Petite fille voudrait savoir ce que signifie Créateur ?

Sans laisser à l'être le temps de répondre, la poupée reprit la parole.


- Petite fille voudrait savoir ce que signifie Création ?

A nouveau le silence fut si court qu'il n'aurait pas eu le temps de répondre même s'il l'avait souhaité.

- Petite fille voudrait savoir ce que signifie Spécial ?

Sans qu'elle ne puisse rien y faire, une larme se mit à couler sur la joue de l'enfant. Elle ne voulait pas lui laisser le temps de répondre parce qu'elle avait comprit et parce qu'elle avait peur de ce qu'il allait lui dire. Allait-il encore lui mentir ? Elle avait pourtant bien comprit, il ne pouvait pas lui faire croire qu'elle était différente, parce que cet être lui ressemblait, parce qu'elle l'avait même haï d'ainsi la ridiculiser en lui ressemblant. Ce n'était rien d'une pâle copie, il était comme elle, et c'est pour cette raison qu'elle ne pouvait pas même rêver qu'il s'agisse d'une erreur, qu'elle soit spéciale... Il l'avait dit lui même, cette créature était spéciale, spécial ne voulait donc plus rien dire d'autre que similaire à tant d'autres créatures répugnantes. La petite fille s'était toujours crue seule au monde, elle avait été abandonnée parce qu'elle était différente pour maintenant apprendre qu'en fait, elle ne l'était pas, qu'elle était juste similaire à d'autres qui n'étaient pas auprès d'elle quand elle en avait besoin, quand elle était seule et qu'elle se sentait si mal d'avoir l'impression qu'elle allait mourir. Seule sa poupée avait été là, sa poupée et personne d'autre, pas même cet homme, cette chose qui avait osé prétendre qu'il l'aimait alors qu'il savait que la renaissance de cette petite fille était bâtie autour d'un mensonge. Traître ! Odieux traître ! Les larmes se mirent à couler l'une après l'autre, mais une telle aura se dégageait de l'enfant qu'il aurait fallu être fou pour s'approcher d'elle, pour tenter d'essuyer toutes ces larmes... Oui, elle lui en voulait, comment avait-il pu ainsi la créer et la laisser dépérir toute seule dans cette chambre froide... Elle en avait voulu à sa famille qui l'avait abandonnée là, mais sa famille n'avait fait que craindre ce qu'elle était devenue, n'avait fait que craindre ce qu'il avait fait ! Elle n'aurait jamais été seule s'il ne l'avait pas ainsi créée, elle n'aurait jamais été seule s'il l'avait receuillie au lieu de la laisser dans cet hopital écoeurant et effrayant où les gens ne faisaient que la regarder avec pitié en parlant comme si elle n'était pas là, en affirmant qu'elle ne survivrait pas. Elle avait eu si peur, elle avait eu si mal pendant toutes ces journées, on lui avait donné des médicaments, on lui avait prit tant et tant de sang qu'il lui semblait encore en cet instant sentir les seringues s'enfoncer dans ses bras... Rien n'avait su aider cette pauvre enfant qui perdait ses couleurs et qui semblait mourir un peu plus à chaque seconde... Elle n'avait retrouvé courage qu'en retrouvant ses forces, qu'en se croyant unique, différente... Maintenant elle savait qu'elle ne l'était pas, elle savait qu'elle avait souffert pour rien, et avant d'être la faute de ces humains qu'il dénigrait dans ses dires, c'était sa faute à lui. A nouveau elle ne lui laissa pas le temps de parler, la voix de la poupée sembla s'éprendre des sanglots de la petite fille, mais aussi de toute la couleur qui bouillonnait dans ses veines.

- Petite fille était si seule dans la grand chambre blanche... Petite fille avait mal, petite fille est morte dans cette chambre sans que jamais personne ne soit là pour la rassurer... Pourquoi ?

La colère semblait monter de plus en plus dans la voix de la poupée tandis que le regard de l'enfant devenait de moins en moins vide pour afficher de plus en plus de fureur.

- Petite fille s'est relevée parce qu'elle pensait être spéciale... Mais spécial ne veut rien dire ! Petite fille n'est pas plus spéciale que n'importe quelle autre créature ! Pourquoi ?

Quelque chose au fond de la petite fille sembla soudain s'allumer, comme un pouvoir dont elle ne connaissait rien auparavant. Ses yeux rouges aux flammes noires devinrent noirs aux flammes rouges, elle sembla s'illuminer doucement d'une aura sanglante tandis que, de même façon que l'homme l'avait fait auparavant alors qu'il marchait, les débris s'élevèrent dans les airs comme soulevés par une force invisible et effrayante... L'esprit, voilà ce qu'il avait créé pour elle, une force psychique incroyable, des capacités mentales qu'elle ne maîtrisait certes pas du tout mais qui n'en était pas moins, en cet instant, capable de faire s'élever tout ces débris comme propulsés dans les airs par la colère de l'enfant.

- Vous avez menti à petite fille... Vous avez abandonné petite fille... Vous avez laissé souffrir petite fille... Pourquoi ?

Tous les débris qui voletaient autour de l'enfant furent projetés vers l'homme avec autant de puissance qu'elle n'avait ce colère, et tout sembla s'éteindre... D'abord légèrement étourdie tandis que la lumière rougeoyante qui émanait d'elle disparaîssait, la petite fille se sentit partir d'avoir puisé trop loin dans son énergie, et avec une synchronisation absolument parfaite, la poupée et l'enfant semblèrent s'éteindre et s'effrondrèrent sur le sol comme si les fils de la marionette venaient d'être coupés au beau milieu du spectacle... La respiration et le coeur faible, l'enfant ferma ses yeux encore larmoyants avant de perde conscience tandis que la poupée murmurait un tout dernier mot.

- Pourquoi ?
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Nathaniel Anima
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MessageSujet: Re: Regarde moi dans les yeux... [libre]   Regarde moi dans les yeux... [libre] Icon_minitimeLun 8 Nov - 23:13

Mais il y avait cet étrange sentiment. Cette sensation qu'une chose non désirée était sur le point de se produire. Cet étrange sentiment de ne pas avoir été en mesure de vérifier chacune des variables possibles avant d'entamer la grande équation qui verrait l'aboutissement des évènements. Comme si une opération mathématique comprenant l'équation finale était doublée d'une erreur, une petite, toute petite erreur qui aurait cependant peut-être de grandes conséquences. Peut-être allait-elle rendre le tout encore mieux? Peut-être cette erreur n'aurait que du bien. Mais elle ne pouvait jeter à terre les bases du Nirvana. Rien n'aurait été en mesure de le faire, pas maintenant que l'Ouroboros vivait, qu'il dévorait tout, qu'il appelait les acteurs à entrer en scène. Et puis il y avait cette croyance. Cette croyance qui lui dictait que tout était en perpétuel mouvement, que tout était en constante évolution. Et surtout, que certaine chose été inéluctable, obligatoire... Le changement conduisait toujours à quelque chose, chaque variable, chaque équation, chaque problème, c'était inévitable... Et même si l'on pouvait tout d'abord croire que c'était une question de destin ou de chance, il n'en restait pas moins que tous les dit éléments, finissaient toujours par converger vers une irréductible réponse à laquelle rien ne pouvait échapper. Pas même lui, le créateur... Et c'était, certes, certitude de l'inconnu, de l'inévitable réponse qui lui plaisait. Cela le faisait frémir. Peu importe l'équation ou la démarche, la réponse était là. La réponse était le Nirvana. Sachant qu'il aurait tôt fait de gagner, sachant qu'il ne savait pas encore exactement comment, cela créait en lui un agréable sentiment. Il n'était pas un manipulateur, ne contrôlait pas chaque personne, chaque évènement, mais il jetait des bases, des idées, des phénomènes... Et toutes c'est choses conduisait les âmes au travers de ses idées, tous et chacun suivant les évènements à sa manière, entrainer par le chaos... Et sans qu'ils ne puissent s'en rendre compte, ils se retrouvaient tous au même endroit, devant l'accomplissement de son rêve. C'était inéluctable, tout autant que la situation qui viendrait dans les prochaines secondes l'était. Après tout, il le savait, il savait très bien que ce jour viendrait...

Derrière lui Kamina fuyait, courait aussi vite, aussi loin qu'il le pouvait. Cela aussi c'était inévitable, le monstre lui obéirait. Il lui obéissait déjà. Maintenant entre lui, Nathaniel et elle, Samaël, il n'y avait plus personne. Pour combien de temps? C'était impossible de le savoir, peut-être faudrait-il changer une fois de plus d'environnement très bientôt. Oui, il le faudrait... Il devait l'expliquer à petite fille, il devait quitter les lieux. Kamina ne serait certainement pas le dernier à fouler les lieux. Bien évidemment, cet endroit bien précis, le parc, devrait rester pratiquement entièrement intact. C'était l'épicentre, le début de tout. Il faudrait prendre des mesures draconiennes pour le protéger autant des hordes de monstres et des légions d'humains. Mesure qu'il allait prendre au même moment qu'il quitterait. Pas maintenant, mais dans quelques minutes. L'endroit devrait toujours pouvoir accueillir petite fille, toujours. Cette balançoire, ce toboggan, tout, tout ceci devait devenir immuable, intouchable.

Son regard frôla le petit miroir inanimé de sa compagne. Sanaël. Seulement à quelques pas de lui, sur le sol, immobile. Alors, il sut qu'elle avait été l'aberration mathématique. Bien évidemment, cette poupée... Cet objet qui savait prendre vie... Cette chose qui venait de l'espionner, qui venait de tout raconter à la reine. Sa première réaction fut brève. Un sentiment de colère terrible. Envers quoi? Rien de particulier, il était énervé. La seconde réaction fut tout aussi brève, l'acceptation de son erreur. Après tout, il le savait, il savait très bien que ce jour viendrait. Pas si tôt, pas ainsi, pas en cette nuit. Le moment était mal venu. Sans aucune appréhension immédiate. Le genre de moment à préparer. Les mots qu'elle avait entendus n'auraient jamais dû lui parvenir ainsi. Lui aurait dû la préparer pour cet instant, lentement, un peu, chaque jour... Mais pas ainsi, pas aussi brusquement. Mais il avait toujours su, sut que le jour viendrait... Le jour où Samaël saurait que c'était lui, que c'était Nathaniel qui avait tout déclenché. La chose qui avait créé sa maladie, qui l'avait coupé de tous ceux qu'elle aimait, de tout ce qu'elle connaissait. Que c'était lui qu'il l'avait empêché de grandir, qui lui avait arraché ses couleurs. Oui, lui, Nathaniel, le créateur. C'était inévitable, inéluctable, invivable.

Il continua sa marche. Son visage était indéchiffrable. Son esprit fonctionnait extrêmement rapidement, il attendait qu'elle parle. Qu'elle le blesse, qu'elle le foudroie. Et il n'attendit pas longtemps. La poupée se mit à parler. Le regard de l'homme se braqua sur Samaël, un regard qui ne se voulait pas doux, pas dur. Un regard qui avouait tout, silencieusement. Un regard qui ne mentait pas, mais pas un regard de culpabilité. Il avait toujours été conscient de ses actions, savait qu'il avait détruis nombre de vie et qu'il le ferait encore. Il en était conscient et ne le regrettait pas, ne le regretterais jamais. C'était quelque chose d'étranger pour lui. Non, il ne regrettait pas, il accepterait la réaction de sa compagne, les bras ouverts, puis doucement, très doucement, il lui ferait comprendre, car il n'avait pas fait cela contre elle, car il l'aimait réellement, cette enfant qui était si spéciale à ses yeux. Celle pour qui l'idée de l'Ouroboros était tout d'abord venu, l'idée du commencement, l'image de la finitude de son rêve.

Les paroles de cette dernière étaient rapides, il n'aurait su placer un mot de plus, le moment aurait été mal choisi. Malgré tout ce qu'il aurait dit, il était trop tôt, la blessure trop récente était toujours a vif et saignait beaucoup trop. Il n'aurait jamais été capable de lui faire comprendre. Pas maintenant, pas ici... Cette colère qu'elle ressentait devait tout d'abord se réduire un peu. Cette plaie devait d'abord se refermer un peu et alors, alors il la guérirait. Mais ainsi, dans cet état, il était impossible qu'il l'approche, elle ne l'aurait pas laissé faire et alors, alors son lien avec elle risquerait de s'effriter. Alors, il ne pouvait qu'accepte les dires de sa reine, ne pouvait qu'accepter ses paroles. Qu'elle le frappe, qu'elle le brise! Que cette colère se déverse! Merveilleux.

Sa première punition vint lorsque Samaël versa une seconde larme, pas une larme comme la première, pas une d'admiration, pas un cadeau. Une larme, une vraie larme de tristesse, de colère, de hargne. Une larme qui tout comme la première lui était destinée, mais pas de la même manière, pas dans les mêmes circonstances. Il se sentait déchirer de cette seule goutte d'eau saline. Comme s'il avait failli à sa promesse. Cette larme qui devint finalement une myriade de petite goute d'eau cascadant sur ses joues. Alors, il voulut s'approcher, sécher les larmes. Malgré cette aura de plus en plus agressive et dangereuse. Cela n'était rien pour lui, s'il le désirait, rien ne pourrait jamais l'atteindre. Malgré cette aura, il voulait s'ècher les larmes, il le pouvait, peut-être était-il fou? Non, il y avait autre chose, il ne lui voulait pas de mal et peut importe la puissance de l'enfant elle était bien loin d'égaler sa force. Mais il ne fit rien. Il savait qu'il n'y pouvait rien, il n'avait pas le droit de sécher les larmes de Samaël, il n'avait pas le droit de l'approcher, c'était quelque chose d'impossible pour lui maintenant. Il avait perdu ce droit. Droit qu'il devrait regagner, droit pour lequel il allait devoir se battre... Rien ne devait jamais être prit pour compte, c'était une réalité qu'il avait été en mesure de vérifier souvent, assez souvent pour savoir que cela ne tenait en rien d'une hypothèse. Chacun avait une limite, chaque chose.. Et une fois que cette limite était franchise, chaque chose gagnée, chaque seconde, chaque moment, plus rien de ce qui avait été acquis avec cette personne ne comptait. Les liens se brisaient et parfois ne se refaisaient jamais. Et si les liens survivaient, à jamais leur nature changerait. Parfois pour le mieux, parfois pour le pire. C'était là le vrai défi qui l'attendait. L'aimait-il au point de se battre sur un second front? L'aimait-il assez pour lui consacrer une partie de sa vie alors que peut-être qu'elle allait le rejeter indéfiniment?

Ses yeux s'ouvrirent un peu plus. Quelque chose changeait avec violence. Un phénomène qu'il connaissait très bien pour en être à l'origine. Le cadeau que les Albinos avaient reçu de lui. Cette capacité cérébrale accrue qui provoquait de si puissants phénomènes... Le sol se fractura pour s'élever autour de petite fille. Le sol se fractura avec une facilité... Il s'arrêta autour d'elle avec une très bonne maitrise. Elle lui rappelait sa propre personne. Elle était si belle avec cette aura... Avec toute cette puissante qui s'émanait d'elle pour faire briser le sol, pour le faire s'élever. Elle était si belle avec toute cette colère dans ses yeux qui contrastait avec sa si douce apparence. Elle était si enivrante. Alors, il sut qu'elle valait la peine.

Sa zone de contrôle retomba. Le laissant sans défense, atteignable, il venait de perdre son invincibilité. Il accepterait sa punition. Nathaniel ouvrit les bras, accueillant les débris qui le frappèrent de toute part. Pour la première fois depuis très longtemps, il ressentit la douleur. Pour la première fois depuis très longtemps il saigna. Pour la première fois depuis longtemps, il se sentit vivant.

Ses muscles se contractèrent, déchirés. Ses yeux restèrent ouverts, il se délecta pratiquement de chacune des souffrances. Damoclès venait de se connecter à lui, tout son être devenait confus. Ses idées devenaient incohérentes, son corps vibrait de plaisir au contact de la douleur. Et puis tout s'arrêta. Le courant s'inversa. Il redevint subitement lui-même. Saignant, blesser. En parfait contrôle de sa personne. Son pouvoir se réactiva, mais il ne l'utilisa pas pour se guérir. Il ne le ferait pas.

Il marcha jusqu'à sa petite compagne qui s’était écroulée sur le sol, épuisé de l'effort qu'elle venait de produire. Nathaniel se pencha sur elle, une goute de sang venant de lui tomba sur le visage de l'enfant, sur sa joue, couverte de l'arme. Où peut-être cette goutte de sang ne venait pas de lui? Peut-être avait-elle réellement pleuré une larme de sang. Son regard vagua vers la lune. Blanche, immaculé, immuable astre luminescent. Non, cela devait venir de lui...

Alors de son pouce il fit partir le sang sur le visage de l'enfant, sécha les larmes et la coucha dans ses bras. La poupée se leva, animer par les capacités de l'homme, cette dernière s'envola et vint se poser dans ceux de sa reine.

'' Parce que tu en vaux la peine. '' Fit-il répondant à la question de petite fille. C'était pour cela qu'il lui avait mentit. Peut-être l'avait-elle entendu, il ne le savait pas. Il ne voulait pas le savoir, pas maintenant.

Au dessus du parc un second Ouroboros prit vie. Un serpent de la taille de celui qui avait vu naitre le premier, un serpent de la taille exacte du parc. Celui-ci ne grossirait jamais, pas comme celui qui dévorait maintenant des horizons qui dépassaient la lisère de la ville, mais marquerait l'endroit de sa présence pour les temps à venir. Autour du parc des flammes immuable, infranchissable, jaillir de l'Ouroboros. Scèellant l'endroit. Endroit que seule Kamina et ses suivants pourraient franchir, car le monstre possédait lui aussi quelque chose de spécial. Une marque que lui, Nathaniel, son créateur lui avaient infligée. Une marque qui agirait comme une clé.

Il fit un pas, ouvrit la porte de son monde, de sa demeure, une porte noire, béante. Son trou noir stable. Il fit un second pas et entra avec un dernier regard pour le parc. Pour cet endroit qui avait vu la naissance de son rêve. Cet endroit qui resterait ainsi. Intacte, éclairé de la lumière des astres et sous l'œil bien veillant de l'Ouroboros.


(HRP: Alors voila, nous changeon encore de topic. Suite dans une section qui est pour le moment invisible pour vous! Section qui apparaitra avec l'histoire^^ )
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